La trêve des confiseurs n'aura pas calmé les médecins libéraux. L'opération « Samedis noirs de la médecine générale », lancée le 14 décembre par MG France et rejointe une semaine après par la CSMF et le SML est reconduite pour la rentrée.
« Il est important de maintenir la pression », estime le Dr Jacques Battistoni, président de MG France. Le généraliste normand rappelle les deux principales revendications des syndicats : un élargissement des horaires de permanence des soins ambulatoire (PDS-A) au samedi et l'ouverture de négociations avec l'assurance-maladie pour donner aux praticiens les moyens d'assurer cette mission.
Ni la publication du rapport Mesnier/Carli dessinant les contours du futur service d'accès aux soins (SAS) le 19 décembre, ni la promesse d'arbitrages « dès janvier 2020 » par le ministère de la Santé n'ont permis de rassurer les libéraux.
76 % de médecins soutiennent le mouvement selon MG France
Bien au contraire. « On va en remettre une couche », promet le Dr Philippe Vermesch, président du SML. Celui-ci prédit même un « durcissement » du mouvement si « les choses se mélangent avec les retraites ». Les grèves continueront « jusqu'à l'ouverture de négociations avec l'assurance-maladie », assure de son côté le patron de MG France.
Le syndicat monocatégoriel a sondé ses troupes pour évaluer le taux de participation sur le terrain. Sur les 1 515 praticiens adhérents interrogés, « environ 76 % soutiennent le mouvement », se félicite le Dr Battistoni. Parmi ceux-là, 25 % ont fermé leur cabinet, 23 % continuent à exercer mais avertissent leurs patients avec une affichette et 28 % ferment habituellement leur cabinet le samedi matin, indique le syndicat. « Cela fait un quart des médecins qu'il reste encore à convaincre », résume au « Quotidien » le Dr Battistoni.
SONDAGE GRÈVE DES "SAMEDIS NOIRS"
— MG FRANCE (@MG_France) December 27, 2019
LES RÉSULTATS
Voici les résultats de notre sondage sur votre implication dans l‘opération “Samedis Noirs”, qui s‘installe dans la durée. pic.twitter.com/45liUAOTk0
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