Des délégations de tâches aux forfaits, le chef de l’État a été jugé à côté de la plaque par les médecins libéraux. « Son discours est hors sol », tempête la Dr Corinne Le Sauder, présidente de la FMF. La centrale a peu apprécié la « leçon de morale » pour ceux qui ne prennent plus de gardes ou de nouveaux patients. « Une insulte », renchérit le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML. Dénonçant un président « déconnecté » et « d’une naïveté confondante », le généraliste de Fronton enrage sur la notion d’équipe traitante, un concept « fumeux », qui « pulvérise » le rôle du médecin traitant.
Le ton est grave aussi chez MG France, « pessimiste » sur l’avenir de la médecine générale. Le syndicat fait état de sa « consternation » face à des annonces qui, selon lui, pourraient précipiter la fin du médecin traitant avec une « dérégulation » du parcours du patient. Plus ouvert, le président de la CSMF, Franck Devulder veut « prendre acte » du « pacte de droits et devoirs avec la médecine libérale » présenté par le locataire de l’Élysée, qui souhaite « concentrer les moyens sur les médecins qui s'inscrivent dans une offre populationnelle ».
Le SML dénonce « l’hospitalocentrisme » d'un président « mal conseillé ». Tout juste salue-t-il le lancement d’un travail contre les lapins et la suppression du seuil des 20 % pour les actes de téléconsultation. Le « rendez-vous est raté », abonde aussi Avenir spé. Emmanuel Macron – « en panne de propositions » – aurait oublié les spécialistes, regrette le syndicat de Patrick Gasser. Avec cette feuille de route, plusieurs syndicats dénoncent « le sabotage » ou le risque d'« échec » des négociations conventionnelles.
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