Dans la rue dimanche, le BLOC ne désarme pas

Publié le 29/11/2012
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BAROUD d’honneur ou nouvelle étape ? Dimanche à 14 heures, les chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs et obstétriciens du BLOC seront une nouvelle fois mobilisés contre l’avenant 8 sur les dépassements d’honoraires et les réseaux mutualistes. Le syndicat appelle une nouvelle fois les professionnels de santé libéraux à la « mobilisation générale », sous la forme d’une manifestation parisienne au parcours symbolique, reliant le Sénat à la Mutualité française. « Nous n’avons obtenu aucune réponse claire de la part du gouvernement sur notre proposition d’amender cet avenant 8, généraliste, brutal et qui met tous les médecins dans le même panier sans prendre en compte leurs spécialités », déplore le Dr Philippe Cuq, co-président du BLOC. Le chirurgien s’inquiète toujours également de la « menace potentielle sur la liberté de choix des patients » que représenterait la proposition de loi sur les réseaux mutualistes.

Combien seront, cette fois, les contestataires ? Depuis deux semaines, le gouvernement s’est employé à désamorcer ce conflit disparate (avec des groupes de travail pour les internes, des amendements ciblés limitant la loi sur les réseaux des mutuelles). Les médecins « pigeons » de l’Union française pour une médecine libre (UFML) ont appelé néanmoins à manifester. En « soutien » également, on compte la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et la Fédération des médecins de France (FMF, qui réunit ses instances le même jour). Des internes en pharmacie (FNSIP) et en radiologie (UNIR) sont également mobilisés mais se positionnent spécifiquement contre la proposition de loi sur les réseaux.

Quant au président des internes de l’ISNIH, Emanuel Loeb, il se dit « heureux que les chirurgiens rejoignent les internes dans leur protestation contre les réseaux mutualistes » sans appeler à la grève. « Chaque ville est autonome », précise-t-il. La contestation dans la rue dépendra des seules initiatives locales et du degré d’information de chacun. Selon nos sources, une quarantaine d’internes de Grenoble et une centaine de Parisiens devraient se joindre au cortège. À Toulouse, personne n’est au courant.

 ANNE BAYLE-INIGUEZ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9198