L'URPS médecins libéraux d'Auvergne-Rhône-Alpes ne mâche pas ses mots. Dans un communiqué, elle se dit « choquée » ce lundi « de l’absence de mise à disposition de soignants libéraux des masques FFP2, seule protection efficace ». « Envoyer les médecins généralistes en première ligne avec de simples masques chirurgicaux, c’est prendre le risque de les laisser se contaminer en nombre et de les voir rapidement à l’isolement en quarantaine », s'exaspère l'Union. « Cela est irrespectueux, non seulement pour les médecins, mais aussi pour la population qui risque de manquer de médecins généralistes », peut-on lire. Et de réfuser que les médecins de famille soient « les laissés pour compte de cette gestion de la pandémie ».

Pénurie 

Pas en reste face à l'imminence d’une épidémie (phase 3), MG France appelle le gouvernement à changer de braquet en délivrant immédiatement les protections indispensables. « Pour cette prise en charge ambulatoire, les généralistes ont besoin des équipements nécessaires à leur propre protection (masques FFP2, solutés hydroalcooliques, lunettes etc.) et à la protection de leurs patients (masques chirurgicaux) ». 

Le SML assure pour sa part s’être rapproché du ministère pour « obtenir l’accélération de la distribution du matériel de protection des médecins » dans un cadre coordonné avec les pharmaciens d’officine. Du côté de la FMF enfin, le Dr Marcel Garrigou-Grandchamp alerte dans un billet sur « une pénurie de masques protecteurs notamment pour les soignants ». « Demain, déplore la centrale sur son site, les généralistes et urgentistes vont être en première ligne eux aussi sans protection ».