ALERTÉE par l’apparition de « germes résistants à de nombreux antibiotiques, non seulement à l’hôpital, mais dans la population », la ministre de la Santé souhaite, sans attendre la publication du troisième plan pour préserver l’efficacité des antibiotiques, la mise en place d’actions « pouvant être appliquées
immédiatement ». C’est au cours d’une réunion avec les experts du comité de suivi du plan antibiotiques (présidé par le Pr Benoît Schlemmer) qui s’est tenue le 13 octobre dernier au ministère que Roselyne Bachelot a rappelé que si l’efficacité des deux premiers plans français sur la prescription d’antibiotiques était « indéniable » (« les antibiotiques, c’est pas automatique »), la consommation nationale dans cette classe thérapeutique reste trop élevée par rapport à beaucoup de voisins européens. La ministre de la Santé demande donc aux experts du comité de suivi de définir un certain nombre d’actions applicables immédiatement, afin de les transmettre aux agences régionales de santé (ARS) dès le mois de décembre. Pour Roselyne Bachelot, « il est temps de changer de modèle », et de passer de la notion de « bon usage des antibiotiques » à celle de « moindre usage ». Le troisième plan « pour préserver l’efficacité des antibiotiques » devrait être rendu public au premier trimestre 2011.
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