Pour financer son projet placé sous le signe de la rigueur, le président sortant compte en grande partie sur...l’assurance-maladie. Nicolas Sarkozy vise 13 milliards d’euros d’économies entre 2013 et 2016 sur ce poste, fortement mis à contribution. Comment ? D’abord en maintenant l’objectif de progression des dépenses maladie (ONDAM) à 2,5 %, comme en 2012. « Ces dépenses augmenteront de plus de 4 milliards d’euros par an chaque année pendant le prochain quinquennat », a précisé Nicolas Sarkozy.
Dans le détail, 2,5 milliards d’euros devraient être récupérés grâce à la poursuite des efforts de bonne gestion à l’hôpital que le candidat associe au développement de la chirurgie ambulatoire, aux maisons de soins en amont des urgences et aux gains de productivité des établissements hospitaliers. Le développement du parcours de soins pour les personnes âgées, destiné à réduire les surcoûts, devrait rapporter 2 milliards d’euros. Le médicament sera lourdement sollicité, tant sur les volumes (1,5 milliard d’économies) que sur le prix (4 milliards). Sarkozy prévoit en outre de dégager 500 millions d’euros de la suppression du tiers payant pour les patients qui refusent le générique. Il durcira enfin la lutte contre la fraude sociale, via le développement de la carte vitale biométrique (1 milliard d’euros attendu) et le contrôle des prescriptions en matière d’arrêt de travail et de transport sanitaires (1,5 milliard).
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