Un coup c'est oui, un coup c'est non, pour finalement dire oui. Depuis le 23 octobre, les médecins de ville peuvent à nouveau avoir accès à des masques gratuits.
Depuis le 5 octobre, les professionnels de santé de ville avaient pour consigne de s'approvisionner à leur frais en masques chirurgicaux, FFP2 et autres équipements de protection individuelle (gants, blouses, charlottes, tabliers, lunettes) alors que le ministère de la Santé se chargeait jusque-là de passer commande et de régler la note pour eux.
Avec l'arrivée imminente de la deuxième vague, cette annonce avait laissé perplexes les médecins libéraux qui, depuis la fin du confinement, en juin, percevaient 24 masques FFP2 par semaine en provenance du stock d'État. Interrogé par « Le Quotidien », le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, avait déploré début octobre ce « mauvais signal » pour la médecine de ville.
Mesure provisoire
Face à cette situation et pour adoucir les mœurs des libéraux, le ministère de la Santé a finalement changé son braquet et fait évoluer – un peu – sa doctrine. Dans un nouveau message DGS-Urgent publié le 23 octobre, la tutelle autorise en effet « à titre provisoire » la distribution par les pharmacies d'officine aux professionnels de santé libéraux de masques chirurgicaux et FFP2 issus du stock État, « jusqu’à épuisement du stock restant au sein des pharmacies et des grossistes répartiteurs ».
Le message précise aussi « qu'en cas de crise ou de forte tension d'approvisionnement », une nouvelle distribution gratuite de masques à partir du stock d'État pourra avoir lieu au bénéfice des professionnels et des bénéficiaires (personnes malades, cas contact ou à haut risque médical auxquelles des masques sont prescrits, accueillants familiaux et salariés de particuliers employeurs) par le biais des pharmacies d’officine.
En cas de tension d’approvisionnement « sur un autre équipement que les masques, disponible dans le stock COVID national », là encore, « la mise en œuvre d’une distribution gratuite pourra être envisagée par le biais des pharmacies d’officine ».
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