Publié au « Journal officiel » ce vendredi 29 mai, l’avenant 20 à la convention pharmaceutique, conclu entre l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) et l'assurance-maladie, fixe les modalités de mise en œuvre de la dispensation adaptée en officine, à compter du 1er juillet.
Négociée entre l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) et l'assurance-maladie, l'objectif est d'instaurer un mécanisme d'« intervention pharmaceutique » qui permet au pharmacien de s’assurer de la bonne observance des traitements prescrits et d'éviter le gaspillage de médicaments et le mésusage.
Respect de la prescription médicale
Pour rassurer les médecins très critiques vis-à-vis de ce « pharmacien censeur », le texte indique aussi que cette nouvelle mission s’effectue « dans le respect de la prescription médicale et uniquement pour les traitements dont la posologie peut varier en fonction des besoins du patient pendant la durée de la prescription ». « Il ne s'agit donc pas d'une modification ou d'une adaptation de la prescription médicale ni d'un point de vue de la durée de traitement ni des molécules prescrites », peut-on lire dans le texte. Par ailleurs, lors de la dispensation, le pharmacien doit conforter le message donné par le prescripteur sur les précautions d'emploi et la juste posologie, nécessaire aux besoins thérapeutiques du patient.
Comme prévu, l’intervention du pharmaceutique va concerner tout d’abord 22 classes thérapeutiques dont le paracétamol, des médicaments des troubles du transit ou encore les antiseptiques et désinfectants. Pour cet acte, le pharmacien percevra une rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Selon l’USPO, les économies engendrées par cette dispensation adaptée seront partagées à 45 % pour les pharmaciens et 55 % pour l’assurance maladie.
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