Pour le nouveau patron des spécialistes CSMF, le parcours de soins doit passer aussi par la case spé

Publié le 19/03/2014

Le nouveau chef de fille des spécialistes CSMF, élu samedi à la tête de l’UMESPE a pris très vite la mesure de ses nouvelles fonctions. Patrick Gasser a en effet tenu sa première conférence de presse mercredi 12 mars au siège de la CSMF. En affichant deux priorités dans ses revendications : "imposer la reconnaissance des spécialités dans le parcours de soins" d’une part, et obtenir dès 2014 des revalorisations pour les actes techniques et cliniques des spécialistes, d’autre part. En pratique, pour les spécialités cliniques, l’UMESPE veut très vite obtenir "une reconnaissance dans les nouveaux parcours de soins". Et pour les autres disciplines , elle se positionne pour "une négociation sur la valeur des actes techniques".

Faire évoluer le CAS

L’évolution du Contrat d’accès aux soins (CAS) préoccuppe aussi le nouveau président de l’UMESPE, qui se réjouit des 11000 médecins signataires, mais admet que ce dispositif d’honoraires à dépassements maîtrisés devrait davantage séduire les spécialistes secteur 2. A l’entendre, seule "une valorisation significative du secteur 1" pourra attirer ces confrères, ainsi qu’un engagement plus franc des complémentaires dans le dispositif. Il faut, martèle-t-il que "les contrats responsables, dont le cahier des charges est en cours de redéfinition contiennent l’obligation pour les complémentaires santé de prendre en charge systématiquement les compléments d’honoraires maîtrisés des médecins signataires du CAS, sans leur ajouter d’obligation supplémentaires et sans remettre en cause le secteur 2."

Le nouveau président de l’UMESPE se défend d’être en rupture par rapport à la ligne de son prédécesseur, Jean-François Rey. Pour autant, il estime que le CAS justement doit pouvoir évoluer pour s’adapter à la situation des grandes villes. D’une manière générale, celui qui préside l’URPS Pays-de-Loire (mais il va bientôt abandonner son poste) proteste de son attachement à une convention nationale, mais estime "qu’il faut réfléchir aussi en politique de territoire".

On retiendra enfin de sa première conférence de presse une revendication forte d’égalité entre praticiens de l’hospitailisation privée et ceux du publics, en matière de PDS en établissement et de repos compensateur ou de moyens pour les CME.


Source : lequotidiendumedecin.fr