Proposition d'interdire complètement l'avortement, "pilule du lendemain" sur ordonnance seulement, fécondation in vitro payante: les milieux conservateurs polonais, notamment catholiques, revigorés par l'arrivée au pouvoir du parti Droit et Justice (PiS), lancent plusieurs offensives pour "défendre la vie".
Une loi de 1993 limite déjà strictement l'interruption volontaire de la grossesse dans le pays à trois cas: risque pour la vie et la santé de la mère, grave pathologie irréversible chez l'embryo, grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste. Plusieurs organisations provie viennent de déposer au Parlement une proposition de loi, selon laquelle l'avortement ne sera plus autorisé que s'il est nécessaire pour préserver la vie de la mère. Ce projet porte aussi la peine maximale pour la personne qui pratique l'avortement à 5 ans de prison, contre 2 ans actuellement.
Un sujet voisin, l'arrêt à partir de juillet du financement par l'Etat de la fécondation in vitro, avait déjà suscité des critiques. Les provie ne désarment pas non plus dans leur combat contre la "pilule du lendemain". Invoquant "la dépravation des enfants et de la jeunesse", le Club des médecins catholiques de Varsovie a demandé la semaine dernière au ministre de la Santé Konstanty Radziwill d'interdire la vente d'EllaOne. Le ministre a répondu en indiquant que la pilule serait bientôt vendue uniquement sur ordonnance. Ces différentes initiatives ont suscité immédiatement l'opposition des milieux féministes.
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