Le gouvernement a présenté la semaine dernière son projet de réforme des retraites qui prévoit le recul de l’âge de départ à 64 ans. Par ailleurs la réforme comprend aussi pour les métiers à risques une visite médicale obligatoire et systématique à 61 ans auprès de la médecine du travail, rendant possible un départ anticipé.
Mais ces deux mesures ne recueillent pas l'assentiment du syndicat national des professionnels de santé au travail (SNPST) :
« Pour nous, professionnels de santé au travail, le problème est mal posé : actuellement un grand nombre de salariés en France ne parvient déjà pas à travailler jusqu’à l’âge de la retraite du fait de l’altération de leur santé souvent en lien avec des conditions de travail délétères », écrit le syndicat dans un communiqué. Selon eux, reculer l’âge de départ à la retraite ne fera qu’aggraver l’état de santé des travailleurs. Ils regrettent par ailleurs qu’aucune concertation n’ait eu lieu sur le sujet avec les professionnels de la santé au travail.
Agir sur les conditions de travail
Par ailleurs, sur la pénibilité, si le SNPST considère « tout à fait légitime que les travailleurs ayant connu des conditions de travail pénibles ou les exposant à des risques pour leur santé puissent partir à la retraite de façon anticipée », il estime que plutôt qu’une visite médicale obligatoire à 61 ans, les pouvoirs publics devraient « s’engager de façon volontariste dans une politique d’amélioration des conditions de travail ».
« La pénibilité n’est pas une fatalité », ajoute-t-il considérant que la visite médicale obligatoire à 61 ans est un « détournement des missions de professionnels de santé au travail ». « La sélection ne fait pas la prévention. »
Le SNPST a donc décidé de s’associer à la journée nationale de grève prévue le 19 janvier.
Leïla Chaouachi (spécialiste de la soumission chimique) : « Il faut aussi aider les médecins à rompre l’isolement »
L’Académie pointe les disparités de l’offre de soins en cancérologie
Un carnet de santé numérique privé ? L’onglet de Doctolib jette le trouble, jusqu'au ministère
Le retour à l’hôpital d’une généraliste après 25 ans de libéral