À l’orée de la campagne de vaccination antigrippale 2019-2020 — lors de laquelle la vaccination en officine sera généralisée — le SML s’est ému mercredi de la disparition de la "case médecin" des bons de vaccinations adressés par l'Assurance-maladie aux personnes particulièrement exposées aux risques de complications de la grippe (voir photo). « Heureusement, il n’était pas question de retirer l’injection au médecin libéral », ironise le syndicat présidé par le Dr Philippe Vermesch.
« La "case médecin" a tout bonnement été supprimée du coupon de prise en charge de l’injection. N’y figurent désormais plus que le pharmacien et l’infirmier », affirme l’organisation.
Violation des accords relevant de la convention médicale
Le SML considère qu'avec ce bon, la Cnam écarte « le médecin et notamment le médecin traitant de la vaccination », ce qui constitue une « une violation des accords relevant de la convention médicale ».
Soulignant que « la dernière fois que les pouvoirs publics ont écarté les médecins libéraux de la vaccination, c’était lors de l’épisode du H1N1 durant l’hiver 2008-2009 », le SML appelle l’Assurance maladie à adresser « immédiatement des bons rectificatifs aux patients concernés ».
« Des bons identiques » les années précédentes, selon la Cnam
Contactée par Le Généraliste, l'Assurance-maladie assure de son côté que « ces bons étaient déjà identiques les années précédentes » et que la case pour les pharmaciens a été rajoutée « car ils peuvent désormais réaliser l’acte d’injection ».
Et la Cnam de préciser : « la partie basse du bon à laquelle il est fait référence est un bordereau de facturation concernant l’injection du vaccin lorsqu’il est réalisé par un infirmier ou un pharmacien. Le médecin n’en a pas besoin puisqu’il vaccine au cours d’une consultation ».
Enfin, la caisse rappelle que, « comme les autres années », les médecins disposent toujours de « leur propre bon (téléchargeable sur amelipro) à utiliser pour prescrire le vaccin à toutes les personnes éligibles et qui ne reçoivent pas de bons ainsi que les personnes mineures ».
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