Ce ne sera pas le jour où faire opérer vos patients... Les anesthésistes-réanimateurs seront en grève vendredi. Dans les hôpitaux, "entre 90 et 100% des anesthésistes-réanimateurs seront en grève" prévient l'intersyndicale Action praticiens hôpital (APH). "Les opérations programmées ont été reportées et l'organisation des réquisitions pour les urgences est en cours", selon Nicole Smolski, sa présidente. Au cœur des inquiétudes des syndicats (SNPHAR-e, SMARNU, SNJAR, Snarf), rejoints dans leur appel à la grève par le collège professionnel et une société savante, la concurrence entre leur spécialité qui souffre depuis plusieurs années d'un manque d'effectifs et les réanimateurs médicaux.
Lors des dernières négociations menées dans le cadre de la réforme du 3e cycle des études médicales, la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) a annoncé pour 2017 l'ouverture de 469 postes d'internes en anesthésie-réanimation. Elle prévoit aussi de former 97 réanimateurs médicaux, un nombre "trop élevé", jugent les syndicats. Contrairement à l'anesthésie-réanimation, spécialité médicale à part entière, la réanimation médicale, qui connaît en effet un regain d'intérêt, est une formation complémentaire de 2 ans suivie par des médecins spécialistes (cardiologues ou néphrologues, par exemplke...)
"Dans quatre ou cinq ans si ça continue nous serons cantonnés au bloc opératoire pour l'anesthésie et perdrons nos compétences en réanimation" au profit des réanimateurs médicaux, dénonce Franck Verdonk, président du Syndicat national des jeunes anesthésistes-réanimateurs (Snjar).
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