Les bonnes cartes…
Prescription de génériques insuffisante, délivrances d’arrêts de travail trop nombreux… La cellule juridique de la FMF n’a pas chômé ces derniers mois. Et le syndicat joue là-dessus pour faire un score aux élections. « Elle défend tous les médecins, même les non-syndiqués », commente Jean-Paul Hamon (photo). Ce qui fait de cette entité propre à la FMF une véritable force du syndicat, gage de proximité avec les médecins et leurs préoccupations sur le terrain. Une autre marque de fabrique du syndicat tient à la liberté de parole de son président.
Surfant sur le principe de transparence, Jean-Paul Hamon ne manque pas une occasion pour rappeler qu’il est à l’origine de la dénonciation des « tribunaux d’exception » au sein des Caisses. « J’ai révélé les conditions de jugement des médecins qui étaient tolérées par les autres syndicats », explique-t-il. Et d’ailleurs, s’il a signé la convention, c’est « pour être présent dans toutes les conventions paritaires » et montrer à l’extérieur ce qui se tracte à l’intérieur. Il est ainsi à l’origine de la publication des montants perçus par les syndicats quand ils signent la convention. En outre, avec la présence de Jérôme Marty, président de l’UFML, et d’autres « médecins-pigeons » sur ses listes, la FMF renforce son image d’opposante virulente à la loi de santé. En région, l’organisation de la contestation emprunte, de surcroît, aux coordinations de 2002, épisode qui avait réussi à Jean-Paul Hamon lui permettant de prendre par la suite la tête de la FMF.
et les moins bonnes
En première ligne dans la fronde contre le texte de Marisol Touraine, la FMF pâtit néanmoins de son image d’auberge espagnole. Sa branche généraliste résulte de l’union de différentes organisations et celle dédiée aux spécialistes est en pleine reconstruction. Si la FMF peut se targuer des résultats obtenus par l’URPS de Basse-Normandie, dirigée par l’un de ses membres, elle n’avait que peu de représentants au sein des collèges généralistes. Cela l’empêche donc de pouvoir faire dresser le bilan de ses actions et la prive d’effet d’entraînement. Cette carence s’explique-t-elle par un manque de structuration chronique à la FMF ? Jean-Paul Hamon assure que des efforts ont été faits de ce côté-là depuis cinq ans.
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