On déplore 202 décès suite à des violences au sein des couples en 2014, soit 19 de moins qu’en 2013, ce qui correspond à une baisse de 8,5%. Telle est le constat établi par la Direction Générale de la Police Nationale, celle de la Gendarmerie Nationale et la Délégation aux Victimes du ministère de l’intérieur dans leur rapport annuel sur la question. Parmi ces 202 décès, 118 concernent des femmes et 84 des hommes, décès causés la plupart du temps par des coups portés par les conjoints, les compagnons ou les "ex".
"En France, tous les deux jours et demi, un homicide est commis au sein du couple" souligne l’étude. En moyenne, une femme décède pour cette raison tous les 3 jours et un homme tous les 14,5 jours, auquel il faut rajouter pour 2014 le décès de 7 enfants, concomitamment à l’homicide de leur père ou de leur mère. Pour compléter ce triste tableau, précisons encore que, parmi les 23 femmes auteurs d’homicide sur leur conjoint ou compagnon, 5 étaient elles mêmes victimes de violences de la part de ces derniers. Et, parmi les 25 hommes décédés en 2014, 5 étaient eux-mêmes des auteurs de violence.
Réagissant à cet état des lieux, dans un communiqué, Marisol Touraine, Bernard Cazeneuve et la secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard soulignent que la lutte contre les violences faites aux femmes, reste une de leurs priorités : "la détermination du gouvernement est totale pour faire reculer ces violences insupportables". C’est d’ailleurs au nom de cette lutte "contre les violences faites aux femmes" rappelle le comuniqué, que le 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes a été lancé en 2014. Ce plan s’articule autour de trois grandes priorités : organiser l’action publique autour d’un principe d’action simple : aucune violence ne doit rester sans réponse; protéger efficacement les victimes et mobiliser l’ensemble de la société.
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