Pétitions, clips, campagnes d’affichage, les syndicats redoublent d’effort dans leur mobilisation contre les projets du gouvernement. Le SML et la CSMF présentaient aujourd’hui tout un arsenal de communication pour sensibiliser praticiens et patients à leurs revendications. Les motifs d’insatisfaction n’ont pas changé ces dernières semaines et le projet de loi santé, présenté en octobre dernier, n’a fait que les cristalliser. Un mécontentement commun aux deux organisations mais des modes d’action parallèles. Si le mot d’ordre et les dates de la grève initiés par l’UNOF et répercuté par la CSMF ont rallié bon nombre de syndicats, le SML ne décidera de sa position sur ce mouvement qu’en assemblée générale, samedi prochain.
Pour l’heure, Roger Rua réclame le retrait pur et simple du texte de Marisol Touraine. « Après, on verra », affirmant que son syndicat « fera tout pour arriver à cet objectif ». S’opposant « à la loi étatique et dirigiste », le SML lance en attendant une pétition destinée à défendre « une offre de libérale de proximité ». Une liberté qui s’entend tant du point de vue du patient quant au choix de ses soignants que de celui des médecins s’agissant de leurs lieu et modalités d’exercice.
Du côté de la CSMF, pas d’appel au retrait du projet de loi mais seulement à l’engagement de négociations, avec le Ministère, avant l’examen du texte au Parlement. De l’avis de Jean-Paul Ortiz (photo), président du syndicat, les dates de la grève laissent « deux mois au gouvernement pour prendre le temps politique d’enclencher des réflexions quant au mécontentement ». Ce qui n’empêche pas son syndicat d’impulser lui aussi une campagne d’affichage, également assortie d’une pétition. Sa branche spécialiste, l’UMESPE, organisera des « États généraux de la médecine spécialisée », dimanche 7 décembre, et tiendra une assemblée générale extraordinaire, le 13 décembre.
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