Ça risque de coincer sévèrement à l’entrée des urgences. En début de semaine, l’Association des médecins Urgentistes de France (AMUF) et Samu-Urgences de France ont appelé les urgentistes à ne plus chercher eux-même de lits d’aval et à confier cette tâche aux administratifs de l’hôpital. Ils demandent la désignation d'un référent pour les urgences et la création d'une cellule qui gère les flux d'hospitalisation « 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ». Un rapport sur la gestion des lits d'hospitalisation avait été remis fin septembre à Marisol Touraine.
La ministre avait alors indiqué que 162 établissements étaient concernés par un projet de déploiement sur trois ans de services chargés exclusivement de gérer les lits. Elle va devoir rapidement donner des gages aux médecins des urgences. Car si le président de Samu de France, Marc Giroud, se dit satisfait de l'écoute du gouvernement, il précise que ce mouvement est « enclenché pour durer ». « Nous ne sommes pas dans un bras de fer, mais dans une incitation forte » à adopter de nouvelles pratiques. « On essaie de forcer un peu la porte », abonde de son côté le président de l’AMUF, Patrick Pelloux.
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