Quatre sur quatre ! La totalité des syndicats représentatifs de la médecine générale s’associeront au mouvement de grève de fin d’année. Le SML qui était le seul à ne pas s’être encore prononcé a en effet fait sienne la consigne, à l’issue d’une Assemblée générale qui a rassemblé une soixantaine de délégués du syndicat à Orly samedi 8 novembre. "Nous avons eu un débat fort et des discussions riches et nous avons décidé d’être à l’unisson des autres syndicats et d’appeler les médecins à fermer leurs cabinets, "explique Roger Rua (photo), président du SML qui avait convoqué cette AG extraordinaire.
Si le SML a pris cette décision -après avoir lancé jeudi une pétition- c’est pour demander le retrait pur et simple du projet de loi de santé de Marisol Touraine; et bien sûr il appelle à dépasser les frontières de la médecine générale : "Nous estimons que c’est l’ensemble de la médecine libérale qui est en danger et pas seulement les médecins généralistes", insiste Roger Rua. Pour justifier sa décision, le président du SML estime que "même s’il y a forcément des nuances" entre les positionnements SML, CSMF, MG France et FMF, "on tombe tous d’accord sur le fait que ce projet de loi est dangereux pour la médecine libérale."
Pour le reste, il prend le mot d’ordre de fin d’année comme une amorce de contestation, pas comme une fin en soi: "J’imagine mal que cela suffise à faire retirer le texte. Pour nous, c’est la première marche," souligne le chef de file du SML. Dans la foulée, le Dr Rua lance donc un appel à une rencontre rapide avec les autres syndicats "pour qu’on puisse discuter des suites du mouvement." "On appelle à l’unité syndicale et les généralistes comme les spécialistes à fermer leur cabinet à la fin de l’année. Mais entre le début du mouvement le 23 ou le 24 décembre, le mot d’ordre n’est actuellement assez lisible pour les médecins. On souhaite donc une clarification sur les dates et sur les motifs," précise Eric Henry, Secrétaire général du SML.
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