Ce n’est pas une acceptation pure et simple, pas non plus une fin de non recevoir... Sur la grande grève de fin d’année, le SML se donne encore quelques jours pour réfléchir. Mais Roger Rua prend les choses très au sérieux. Le président du SML a en effet décidé de convoquer une assemblée générale de son syndicat le samedi 8 novembre. « C’est une décision importante. On engage les confrères. On ne demande pas comme ça aux médecins de fermer pendant une semaine sans savoir ce qu’on va faire après, » explique le responsable syndical.
Sur la forme, le leader du SML se refuse donc à confondre vitesse et précipitation, alors que l’UNOF a lancé lundi un mot d’ordre du 24 au 31 décembre, consigne répercutée mardi par les "médecins pigeons" de l’UFML et mercredi par MG France et la FMF qui proposent même de démarrer le mouvement dès le 23. « Rencontrons nous d’abord entre responsables syndicaux et on verra ce qu’on pourra faire ensemble », suggère pour sa part Roger Rua.
Dans cette affaire, le chef de file du SML ne trouve pas non plus que la période –en pleine trêve des confiseurs- soit bien choisie. Et s’il examine tout de même avec attention les propositions des autres syndicats, c’est que, pour lui, « la situation est vraiment grave ». Sur le fond, il ne cache pas de sérieuses divergences avec Claude Leicher (MG France) et Jean-Paul Hamon (FMF). « Je suis favorable à une augmentation de l’ensemble des tarifs opposables. Le SML est le syndicat de tous les médecins. On défend les généralistes comme les spécialistes, » insiste-t-il. On aura compris que si le SML devait se joindre au mouvement se serait sur la base d’une consigne non seulement commune à l’ensemble des syndicats représentant les généralistes, mais aussi sur un mouvement unitaire, donc étendu à l’ensemble de la médecine libérale.
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