Le témoignage du Dr Jean-Yves Ollivier passe en boucle depuis ce matin sur les réseaux sociaux. Le visage tuméfié, ce généraliste niçois de 80 ans témoigne, sur BFM TV, de l’agression dont il a été victime ce milieu de semaine alors qu’il se rendait au domicile d’un salarié pour contrôler son arrêt maladie.
En effet, en sus de ses consultations dans son cabinet de médecine générale, le praticien travaille aussi pour les services de contrôle de la Caisse primaire d’assurance maladie. En l’occurrence, le généraliste se déplaçait mercredi dernier dans le cadre d’une vérification d’un arrêt de travail prolongé.
Déchaînement de violence
« Très souvent, je trouve porte close, alors que les salariés sont censés être malades à leur domicile. Cette fois, la personne - un homme de 45 ans qui travaille dans le bâtiment – était dans son appartement. Il m’a d’abord empêché d’entrer chez lui et a commencé à m’insulter, me traitant de voleur, de mafieux », déclarait, après son agression, le praticien à Nice-Matin, qui a eu la primeur de l’information. L’homme laisse finalement entrer le Dr Ollivier, qui lui explique alors que son arrêt de travail n’est pas justifié.
« Je lui ai demandé de signer un papier. Il s’est alors mis en fureur et m’a frappé. Heureusement, le logement était situé en rez-de-chaussée. J’ai pu fuir, alors qu’il me poursuivait tout en me frappant. » Un passant s’est ensuite interposé entre le praticien et son agresseur. Le Dr Ollivier, qui a eu 7 points de suture au visage, a déposé plainte auprès de la gendarmerie nationale de Villeneuve-Loubet. Il a également réalisé un signalement auprès de l’Ordre des médecins. Le suspect a, depuis, été placé en garde à vue et l’affaire confiée à la sûreté départementale des Alpes-Maritimes.
Sur le média social X,
À Nice, ce médecin généraliste a été agressé par un de ses patients pour avoir refusé un arrêt maladie pic.twitter.com/BeeaqEFhY8
— BFMTV (@BFMTV) August 11, 2023
(anciennement Twitter), les messages de soutien au Dr Ollivier et d’aberration face à cette violence, de la part d’élus, de responsables ordinaux, de confrères et de patients, continuaient à affluer cette fin d’après-midi.
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