« La médecine de proximité relèvera le défi » du déconfinement, ont assuré dimanche, à la veille du Jour J, la CSMF, le SML et MG France dans un communiqué commun.
Les trois syndicats de médecins libéraux soulignent dans ce texte que le rôle des généralistes sera essentiel pour éviter l’apparition de « nouveaux clusters infectieux ». Et les organisations représentatives de souligner que le médecin traitant est le « mieux placé » pour « assurer le diagnostic de ces cas isolés et éviter qu'ils ne contaminent leur entourage », pour « délivrer un message d’éducation à la santé, pour conseiller en prenant en compte la situation particulière de chaque patient, pour évaluer son contexte familial et social » ou encore pour soigner dans son environnement personnel un patient affecté par le Covid-19 et pour « protéger son entourage de la propagation du virus, en coordination avec les autres médecins spécialistes ».
« C’est le mieux placé parce que c'est l'interlocuteur de confiance des patients, et que cette confiance conditionne l'acceptation par les patients du diagnostic et du repérage des possibles contaminations intrafamiliales », insistent la CSMF, le SML et MG France.
« Chaque patient malade devra mesurer sa responsabilité »
Malgré ce rôle prépondérant, les syndicats souhaitent se couvrir afin de ne pas pouvoir être désignés comme responsables en cas de rebond de l’épidémie de coronavirus. Ils soulignent ainsi, au sujet du contact tracing, que « la responsabilité qui revient à tous les médecins de contribuer à la lutte contre le développement des foyers épidémiques isolés ne peut se substituer à leur conscience, au respect du secret médical et à cette confiance accordée par le patient ».
« Chaque individu, chaque patient malade devra mesurer sa responsabilité de faire obstacle à la diffusion du virus en s’isolant le temps nécessaire et en protégeant ainsi son entourage familial et social, en s'appuyant sur les conseils de son médecin », préviennent les syndicats.
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