Pour son premier congrès en tant que président du SML, Philippe Vermesch aurait pu rêver situation moins inconfortable. Pour la première journée de son Congrès à Paris hier, le syndicat avait réuni son assemblée générale, notamment pour décider d’une adhésion à la convention. Las ! Si le Dr Vermesch s’était engagé en plaidant pour une adhésion, les troupes n’ont pas toutes suivi puisque le résultat final s’est soldé par un 50-50. Conséquence : le SML restera donc pour l’instant hors convention.
Le contexte était donc délicat pour le président du syndicat, à l’heure de recevoir Nicolas Revel pour la deuxième journée du Congrès. Mais Philippe Vermesch a préféré positiver. « Les conditions ne sont pas encore réunies pour un retour dans la convention mais le syndicat est ouvert. Il y a un an, plus de 90 % s’étaient opposés à une signature, aujourd'hui nous sommes tombés à 50 % » a-t-il déclaré. « Nous avons fait une bonne partie du chemin, comment pouvez-vous nous aider à faire l’autre partie du chemin ? » a-t-il interpellé Nicolas Revel. « La réponse, il faut qu’on la construise ensemble », lui a répondu le directeur général de la Cnamts qui, lui aussi, retient le bon côté de cette nouvelle consultation. « Je sais que ce syndicat est historiquement attaché à la convention et je l’avais aussi vu lors des discussions. Lorsque la convention avait été rejetée à plus de 90 %, je m'étais dit : 'je ne pense que 90 % du SML soit opposé à cette convention'; ce 50 % me paraît plus juste », estime Nicolas Revel.
Le point qui empêche encore beaucoup de membres du SML d’adhérer à la convention est encore et toujours ce fameux article 99 du PLFSS autorisant la baisse des tarifs des radiologues. Pour le reste, le directeur général de la Cnamts se veut rassurant sur les points d’accord avec le SML, notamment sur la télémédecine pour laquelle Nicolas Revel espère que le PLFSS permette d’ouvrir les négociations pour une tarification de la télé expertise et la téléconsultation. Même sur le paiement à l’acte, que Phillippe Vermesch qualifie comme « indissociable de l’exercice libéral », M. Revel s’est montré rassurant : « je sais évidemment l’attachement au paiement à l’acte, je ne suis pas en train de préparer les esprits à un big-bang de la rémunération » affirme-t-il. Pour le SML et son président la condition sine qua non pour une signature de la convention est désormais que « les pouvoirs publics donnent des gages ». Nicolas Revel a déjà commencé ce travail ce vendredi après-midi ; pour le syndicat l’adhésion à la convention n’est donc peut-être après tout que partie remise…
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique