A la fin c’est l’AG qui décidera mais le président du SML Éric Henry et ses secrétaires généraux viennent d’ores et déjà de se prononcer contre la signature de la Convention. « Ce texte est une juxtaposition de mesures disparates dépourvue de ligne logique » explique ainsi le syndicat dans un communiqué. Après la signature d’un protocole d’accord par MG France et le Bloc, les trois syndicats poly catégoriels ont convoqué leurs AG pour se prononcer sur la question : le 21 août pour la FMF, le 25 pour la CSMF et le SML. Toutefois les présidents de deux de ces syndicats donnent déjà leurs tendances. Après que Jean-Paul Hamon et la direction de la FMF se sont prononcés en faveur de la signature, Éric Henry prend donc le chemin inverse. « On a eu le temps de la réflexion. Les retours chez nous sont relativement virulents parce que malgré les sommes affichées on n’a pas entendu parler d’argent. On a entendu parler du fond : la mort de la médecine libérale affichée » explique Éric Henry. Le président du SML reproche surtout à cette Convention de laisser de côté une grande partie des médecins. « Le secteur 2 est considéré pour eux comme à ne plus jamais valoriser. Leur ligne c’est de valoriser tout ce qui est administré, c’est-à-dire les généralistes médecins traitant et en maisons de santé, et ceux qui signent des contrats, donc l’Optam (qui remplace le CAS) et l’Optam-CO (chirurgie-obstétrique » détaille le généraliste.
Se laisser la porte ouverte pour de nouveaux débats
Autant de raisons qui poussent le président du SML et ses secrétaires généraux à appeler à une non-signature. Une position conforme à ce qui remonte de la base : « je pense que mon AG va voter clairement dans ce sens-là » avance le Dr Henry. Une posture du syndicat qui lui permet aussi de se placer pour la suite, surtout si la FMF et la CSMF décidaient de signer cette Convention. Rappelons qu’une signature de l’un ou l’autre syndicat validerait la Convention puisqu’il faut pour cela que les organisations signataires réunissent conjointement 30% de suffrages dans les collèges spécialistes et généralistes des Unions. « Plus rien ne nous inquiète. Si un syndicat signe on le remerciera car grâce à lui l’enveloppe sera mise en application. De notre côté nous aurons pu conserver l’option de réengager le discours avec les politiques de demain. Parce que si tous les syndicats signent la convention, cela veut dire que les moutons ont mangé la paille. Il y a plus besoin de s’occuper d’eux puisqu’ils sont tous contents » estime Éric Henry. Réponse donc le 25 août pour savoir si l’AG du SML est d’accord avec cette logique.
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