Convention médicale : que vont faire la CSMF et le SML ?

Publié le 22/08/2016
Négociations conventionnelles

Négociations conventionnelles
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

En votant pour la signature de la prochaine convention, la FMF a assuré, dimanche 21 août, l’entrée en vigueur du texte le 1er janvier prochain. Le syndicat présidé par Jean-Paul Hamon est en effet la troisième organisation syndicale à s’être exprimée favorablement, après MG France et le Bloc dès juillet. Si ce nombre – et par là même celui de médecins représentés dans chacun des trois collèges- est, au regard des règles régissant la convention médicale, suffisant pour voir le texte négocié depuis février dernier s’appliquer, il laisse entière la question concernant l’attitude qu’adopteront la CSMF et le SML. Que feront-ils alors que leur seule signature ne fera pas basculer l’issue de la négociation ?

L’une et l’autre ont prévu une assemblée générale, jeudi 25 août, date limite pour signer l’accord. « Pour l’instant, on est là en spectateur », commente Éric Henry qui assure ne pas savoir ce que décidera l’AG du SML. « Les gars, la convention, ils l’aiment pas », poursuit celui qui « appelle à voter non ». L’issue est tout aussi incertaine du côté de la CSMF. « On est face à une bouteille », illustre Luc Duquesnel pour qui, ceux qui la voient à moitié pleine, signeront la convention tandis que ceux la considérant à moitié vide refuseront de s’y soumettre. « On n’a pas envie de la signer », continue le chef de file de l’Unof-CSMF considérant qu’il s’agit, dès lors, de se demander : « est-ce qu’on peut ne pas signer » ? Et ce alors que la Conf’ est, traditionnellement, un syndicat conventionniste.

Au-delà de la signature, c’est le rôle même de ces syndicats, dans les cinq ans à venir, qui se pose. En effet, seuls les signataires de la convention peuvent participer à la vie conventionnelle. Or, pour Éric Henry, difficile d’imaginer que la convention vive sans la présence du SML ou de la CSMF. Par ailleurs, comme l’a indiqué la FMF dans un communiqué, « pas de signature, pas de flouze ». Une motivation de nature financière que certains n’ont pas manqué de railler. Mais qui pourrait, pourtant, justifier leur propre signature.

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Luce Burnod

Source : lequotidiendumedecin.fr