Le stage de second cycle au cabinet du médecin généraliste est toujours loin de bénéficier à tout le monde. Selon les statisitiques délivrées par le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et le Syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG), en 2014, seuls 61,4% des carabins ont pu faire ce stage dans le cadre du Diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM). Un pourcentage qui traduit une légère progression par rapport à 2013 (58%). Situation similaire en ce qui concerne le SASPAS (stage autonome en soins primaires ambulatoires supervisé). Ce stage en situation de responsabilité proposé aux internes en fin de parcours n’est possible que pour un futur généraliste sur deux. L’an passé 1699 postes ont été ouverts au choix, seules 9 facultés sur 35 l’ayant proposé à tout le monde. Ce qui désole les généralistes enseignants, car ce stage, est "reconnu pour être le plus formateur pour la discipline et le plus inducteur d’installation dans les territoires", souligne le CNGE et le SNEMG.
La situation dans les départements de médecine générale est de ce point de vue paradoxale. Au 1er janvier dernier 7863 maitres de stage des universités (MSU) étaient en activité. 4434 encadrant des étudiants en 2ème cycle et 7067 des étudiants en D.E.S de médecine générale. Leur nombre a connu une nette augmentation : globalement +12% en 2 ans et même + 74,5% pour les MSU encadrant les étudiants de second cycle. Mais ces effectifs demeurent, selon les généralistes enseignants "toujours insuffisants pour répondre à l’obligation d’organiser ce stage pour tous les étudiants". AU CNGE et au SNEMG, on explique que le regroupement des MSU en binôme/trinôme pour accueillir un étudiant, le fait qu’ils ne soient pas disponibles toute l’année et l’augmentation des effectifs DFASM expliquent cette discordance entre le nombre croissant des MSU et la moindre augmentation des postes. Et on estime donc que "la poursuite du recrutement des MSU apparaît indispensable compte tenu des besoins croissants en 2ème cycle et en 3ème cycle de médecine générale".
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