Le syndicat des remplaçants et jeunes généralistes (ReAGJIR) vient de changer de tête. À la suite des 9e Rencontres de ReAGJIR, qui ont eu lieu la semaine dernière à Orléans, la formation a renouvelé son bureau. Le Dr Agathe Lechevalier succède donc au Dr Laure Dominjon à la présidence.
Pour cette généraliste de 32 ans, installée à Saint Lys (Haute-Garonne), cette nouvelle fonction s’inscrit dans la continuité de son engagement syndical en région. En effet en 2016, après son internat de médecine générale à Toulouse, la jeune médecin a participé avec d’autres collègues à la création de la branche Midi-Pyrénées du syndicat, Mip’AGJIR. « Lorsque j’ai terminé mes études de médecine, j’ai eu l’impression d’être lancée dans le grand bain sans avoir le soutien que je pouvais avoir avec mes co-internes, mes enseignants… Je trouvais que je manquais d’informations sur le début d’exercice », raconte-t-elle. Avec d’autres médecins de la région, ils décident donc de travailler ensemble pour faciliter la diffusion des informations sur cette période de transition pour les nouveaux généralistes. Elle est même devenu présidente en 2017 de Mip’AGJIR. Au-delà de son engagement syndical, le Dr Lechevalier reconnaît une « fibre associative », elle qui participe notamment aux consultations de Médecins du Monde à Toulouse.
Priorité au conventionnement
La nouvelle présidente de ReAGJIR veut inscrire son mandat dans la continuité du bureau précédent avec une priorité : le conventionnement des remplaçants. Cette revendication de longue date du syndicat prend encore plus de poids au regard de la crise sanitaire. « Nous nous sommes rendu compte pendant la pandémie que les remplaçants avaient toute leur place dans le système de santé ». Selon les chiffres de l’Assurance maladie, 20 % des médecins qui participent aux centres de vaccination sont des remplaçants. « Pourtant, ils sont les grands oubliés des aides fournies aux médecins pendant cette crise », déplore le Dr Lechevalier. Cette demande de ReAGJIR fait également sens face aux velléités de coercition qui reviennent souvent dans le débat politique, et particulièrement au moment des campagnes électorales. « Nous serons présents pour expliquer pourquoi le conventionnement sélectif ne fonctionne pas et pourquoi les remplaçants doivent être intégrés au système de santé plutôt que montrés du doigt ».
Parmi les autres dossiers pour le syndicat : le travail main dans la main avec le Collège national des généralistes enseignants pour l’élaboration de la quatrième année de l’internat de médecine générale. ReAGJIR sera aussi un observateur attentif des négociations conventionnelles pour porter la voix de la nouvelle génération. « Les remplaçants n’ont pas le droit de voter aux élections URPS, qui viennent juste d’avoir lieu. Nous voudrions peser pour qu’ils puissent avoir une représentation dans ce cadre-là ». Une réactualisation des guides ReAGJIR sur le début d’exercice est aussi au programme pour le nouveau bureau et ses 15 membres.
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre
À Clermont-Ferrand, un internat où « tout part en ruine »
« Pour la coupe du monde, un ami a proposé quatre fois le prix » : le petit business de la revente de gardes
Temps de travail des internes : le gouvernement rappelle à l’ordre les CHU