Agnès Buzyn a fait des stages ambulatoires une des solutions pour améliorer la démographie médicale dans son plan contre les déserts. Encore fallait-il permettre aux étudiants de se rendre plus facilement dans des territoires isolés. Le décret paru ce jeudi au Journal Officiel, est une première étape dans cette direction.
Le texte entérine la mise en place d’une indemnité forfaitaire d’hébergement pour les internes. À partir du 1er novembre 2018, les internes effectuant un stage ambulatoire dans une zone sous-dense et distante de plus de 30 kilomètres de leur centre de formation et de leur logement, percevront une indemnité d’hébergement. Elle s’élèvera à 200 euros brut par mois et ne peut pas se cumuler avec d’éventuelles solutions de logement ou aides financières à l’hébergement dont l’interne pourrait bénéficier de la part de collectivités territoriales.
L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) salue cette mesure, « qu’elle défend depuis de nombreuses années ». Mais cette nouvelle indemnité n’est qu’une des solutions au problème de la désertification, estime le syndicat qui continue de défendre le déploiement des internats ruraux. « Plus qu’une simple aide au logement, ils sont de véritables lieux de vie et de partage d’expériences pour les étudiants en stage sur un même territoire, souvent loin de leurs attaches sociales et familiales », souligne l’Isnar-IMG.
Une enquête sur les déterminants à l'installation
Si la ministre comme les étudiants défendent l’idée que les stages ambulatoires sont un des meilleurs facteurs pour les installations futures, le syndicat des internes a décidé d’en avoir le cœur net. L’intersyndicale vient en effet de lancer une enquête pour connaître l’influence de l’internat sur les souhaits d’installation des futurs généralistes. Ils lancent donc un questionnaire en ligne sur la question. Il s’adresse aux IMG en dernière année ou ayant fini l’internat mais pas encore thésés. L’Isnar-IMG cherche à connaître le type de stages effectués par les internes en médecine générale : stage de niveau 1, Saspas 1 et 2, stage femme/enfant et dans quelles conditions : en milieu rural, urbain, en cabinet de groupe etc. Le questionnaire porte aussi sur l’influence qu’ont pu avoir ces stages sur la perception qu’ont les internes du métier de généraliste.
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