Royaume-Uni : une hausse salariale de 22,3 % met fin à la grève des internes

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Publié le 18/09/2024
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Les membres de la British medical assosication (BMA) ont approuvé à 66 % la proposition gouvernementale d’augmenter de 22,3 % le salaire des internes. Cet accord marque la fin d’un mouvement historique ponctuée par 18 mois de grèves.

Crédit photo : Calum McLean/ZUMA Press Wire/Shu

Après un an et demi de grève, ils ont enfin été entendus. Les internes des hôpitaux anglais ont accepté une offre salariale de 22,3 % du gouvernement, ont annoncé lundi 18 septembre leur syndicat et le ministère de la Santé, mettant fin à une longue période de contestation.

Au cours des dix-huit derniers mois, les Docteurs juniors d’outre-Manche avaient organisé une série de débrayages pour protester contre les augmentations salariales inférieures à l'inflation depuis 2010 et contre les pressions accrues liées au coût de la vie. Depuis le début du mouvement historique, ils s’étaient mis en grève à onze reprises.

Près de 66 % de « oui »

En juillet, peu de temps après son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement travailliste a finalement proposé une augmentation salariale substantielle, étalée sur deux ans, afin de mettre un terme aux actions syndicales. Le comité des internes de la British Medical Association en Angleterre a déclaré que 66 % de ses membres avaient voté en faveur de l'accord.

« Cela n'aurait jamais dû prendre autant de temps pour en arriver là », ont déclaré les coprésidents de la commission, Robert Laurenson et Vivek Trivedi, saluant l'accord comme « la fin de quinze années d'érosion des salaires et le début de deux années d'augmentations modestes supérieures à l'inflation ». Tout en nuançant : « Il reste encore un long chemin à parcourir, les médecins accusant un retard de 20,8 % en termes réels par rapport à la situation de 2008. »

Le ministre de la Santé, Wes Streeting, s'est félicité de l'accord et a réaffirmé la conviction du parti travailliste qu'il réparait l'héritage de l'administration conservatrice précédente, qui a gouverné à partir de 2010. « Les choses n'auraient jamais dû se dégrader à ce point », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Les grèves des médecins, qui ont entraîné des annulations de rendez-vous et des retards de traitement, font partie d'une série de débrayages dans les secteurs public et privé pour réclamer des hausses de salaires et protester contre les conditions de travail, alors que l'inflation a grimpé en flèche.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr