« C’est assez fréquent pour les internes en Ile-de-France d’être sur un terrain de stage éloigné. Ils n’ont pas forcément de voiture donc certains sont obligés d’en louer une pour la durée du stage ou une chambre d’hôtel à proximité du stage, donc cette indemnité est importante », explique-t-il.

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Cette indemnité n’est pas automatique, à l’AP-HP les internes doivent en faire la demande auprès du bureau des internes qui s’occupe de gérer les « ressources humaines » pour les futurs médecins. « Apparemment le bureau des internes aurait des soucis de manque d’effectif, souligne Litthérapeute. L’idée n’est pas du tout de leur jeter la pierre car en tant que soignant on sait ce que c’est, mais en période de rentrée un manque de 200 euros avec les frais d’inscriptions et toutes les autres dépenses qui peuvent tomber, cela peut-être handicapant ». La situation semble être générale puisque sans connaître la situation de l’ensemble de ses collègues, les co-internes avec qui il a pu parler du sujet, n’ont pas non plus touché leur indemnité. L’interne regrette aussi d’être complètement laissé dans le noir sur ce sujet. « Nous n’avons reçu aucun retour, ni pour nous dire que notre demande d’indemnité avait bien été reçue, ni pour nous expliquer ce retard ou nous informer d’un paiement prochain ». Litthérapeute a également contacté le syndicat des internes de médecine générale parisien le SRP-IMG. Si le syndicat ne souhaite pas s’exprimer sur ce sujet, sa présidente Hélène Souchu indique malgré tout suivre le dossier avec l’AP-HP qui serait « en train de résoudre le problème ».

Au-delà du problème de l’indemnité, pour Litthérapeute ce mini coup de gueule était aussi un « cri du cœur » pour rappeler que « malgré tout ce que l’on peut entendre sur nous et nos études financées par l’État etc, les internes sont payés le smic et même moins et qu’il n’y a pas beaucoup de professions qui sont payées deux euros par heure la nuit pour maintenir les urgences comme c’est notre cas lorsque l’on fait des gardes. »