Que s'est-il passé dans la nuit du 24 au 25 janvier à Nice, lors d'une soirée privée d'étudiants en médecine, qui a conduit un jeune homme en deuxième année à être hospitalisé dans un état qualifié de « grave » ? Un soupçon de bizutage a conduit en tout cas l’université Côte d’Azur à mettre en place une commission d’enquête afin de faire « toute la lumière sur les faits rapportés, identifier d’éventuels responsables et déterminer la nature des événements survenus ». Pour l’instant, « l’établissement n’est pas en mesure, au vu des éléments en sa possession, d’apprécier le déroulement des faits », lit-on dans un communiqué diffusé le 30 janvier.
Bizutage organisé ?
D’après BFM Côte d’Azur, qui a recueilli un témoignage sur place, deux étudiantes, organisatrices de la soirée et membres d’une association, auraient forcé plusieurs carabins de deuxième année à boire un mélange de soda, d’huile et d’alcool en grande quantité.
Cet épisode, assimilable à du bizutage, aurait conduit l’un d’eux à perdre connaissance et à ingérer son vomi, avant d’être transporté au CHU dans un état qualifié de « grave ». Dans ce contexte, outre l’enquête en cours dont les conclusions sont attendues dans les prochaines semaines, l’Université Côte d’Azur assure vouloir « tout mettre en œuvre afin de garantir l’ordre au sein de l’établissement (…) et de prendre les mesures nécessaires ».
Dans son communiqué, l’université rappelle encore qu’elle est signataire d’une charte destinée à prévenir le bizutage et les comportements à risque. De surcroît, elle organise « chaque année de nombreuses actions de prévention dont une formation d’une journée réservée aux responsables associatifs étudiants autour de la prévention des risques en milieu festif ». Une plateforme de signalement est à disposition des étudiants pour signaler des faits de violence.
À Lille, un procès pour bizutage devrait s’ouvrir prochainement, trois ans après la mort de Simon, étudiant en médecine décédé suite à une soirée d’intégration durant laquelle il aurait été incité à boire de l’alcool en très grandes quantités. Dans ce cadre, l’Université de Lille devra comparaître devant le tribunal et répondre des accusations qui les visent.
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