Difficulté à trouver un logement, à s’alimenter ou à assumer les dépenses quotidiennes… Les étudiants en santé ne sont pas épargnés par la précarité. Une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), réalisée auprès de 7 531 étudiants (dont 570 en médecine), montre même que les apprenants des filières médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie (MMOPK) sont moins bien lotis que le reste de la population étudiante.
Accès restreint aux logements
Réalisée entre le 23 septembre et le 10 décembre, ladite enquête met en évidence l’écart d’accès aux restaurants universitaires (Crous) entre les étudiants en santé boursiers et le reste de la population étudiante également boursière. Sur les 39 % d’étudiants boursiers des filières santé, 10, 8 % considèrent ne pas avoir accès au repas à un euro contre 2,9 % des boursiers hors santé. Une inégalité due en particulier aux conditions de formation de ces apprenants amenés à déjeuner sur leur lieu de stage. Bien souvent, les établissements de santé n’appliquent pas la tarification sociale proposée par les Crous. « Les tarifs pratiqués par les restaurants de ces structures ne sont aucunement adaptés aux indemnités de stage des étudiants ainsi qu’à la situation financière précaire », regrette la Fage.
L’accès aux logements demeure une autre difficulté de taille pour ces jeunes en formation. Selon l’étude, seulement 6,6 % des étudiants en filière santé vivent en logement Crous, contre 16, 3 % des autres jeunes. Parmi les étudiants des filières santé interrogés, près de 10 % refuseraient de vivre en logement Crous à cause de la situation géographique de ces résidences, souvent éloignées des facultés de santé. À cela s’ajoute un obstacle spécifique : le logement en stage. « Les [terrains de stage] peuvent se trouver à plusieurs kilomètres des lieux d’études et d’habitation », rappelle la Fage, qui réclame la mise à disposition de logements Crous pour les étudiants en santé.
D’après une étude de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) publiée en octobre, 42 % des carabins de second cycle ont déjà pensé à renoncer à leurs études pour des raisons financières. En 2019, lors de la sortie d’une précédente édition, ce chiffre s'établissait à moins de 25 %.
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