Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a publié les chiffres annuels très encourageants sur la maîtrise de stage. Bonne nouvelle pour la médecine générale, le nombre de maîtres de stage des universités (MSU) progresse pour la troisième année consécutive au sein de la filière universitaire de médecine générale pour dépasser le cap symbolique des 10 000…
Au 1er janvier 2019, exactement 10 736 MSU totaux accueillent et forment des étudiants (second cycle, troisième cycle et SASPAS – stage ambulatoire de médecine générale en autonomie supervisé) contre 9 440 en 2018, soit une augmentation significative de 13,7 %.
Les progrès de recrutement sont visibles dans toutes les catégories. Dans le détail, 6 190 MSU accueillent des stagiaires de second cycle (+14,6 % sur un an) ; 9 096 MSU accueillent des internes (+11,9 %) pour leur stage de niveau 1, pôle femme/enfant ou SASPAS ; enfin 4 046 MSU (+8,5 %) se consacrent uniquement à l'accueil des étudiants en SASPAS.
Pour le SNEMG, ces résultats traduisent le succès du recrutement. « La maîtrise de stage, ce n'est plus anecdotique, de plus en plus de généralistes se lancent et cela va encore progresser et ça nécessite des moyens adaptés », déclare au « Quotidien » le Dr Anas Taha, président du SNEMG.
Forfait restreint
De fait, même si la dynamique est bonne, le SNEMG pointe les difficultés en matière de formation continue. Pour devenir MSU, il faut suivre des actions de DPC à la maîtrise de stage – soit 21 heures indemnisées sur trois ans hors quota. Insuffisant aux yeux du SNEMG. « L'enveloppe de la formation hors quota a été divisée par deux et le thème de la maîtrise de stage a été retiré des orientations prioritaires du DPC », déplore le Dr Anas Taha.
Les formations sont différentes si le praticien souhaite encadrer un étudiant de second cycle ou troisième cycle. Mais en moyenne, une formation réclame 14 heures. « Les médecins peuvent réaliser une seule formation sur deux ans, ce qui est discutable au vu des besoins en médecine générale, détaille le Dr Taha. S'il souhaite se relancer dans une autre formation, le forfait est insuffisant. »
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