Le Pr Benoît Veber, doyen de la faculté de médecine de Rouen, prend la tête de la Conférence nationale des doyens de médecine. Seul candidat en lice, le PU-PH a été élu le mardi 7 mars. Il succède ainsi au Pr Didier Samuel, nommé à la tête de l’Inserm il y a un mois. Professeur d’anesthésie-réanimation depuis 1997 et responsable de la réanimation chirurgicale au CHU de Rouen, le Pr Veber était depuis mars 2022 vice-président de la Conférence des doyens. Il sera secondé par Pr Bruno Riou, doyen de la faculté de médecine Sorbonne Université et président de la Conférence des doyens de santé d'Île-de-France. Ce dernier devient vice-président de la Conférence. Le nouveau président aura pour charge de continuer la mise en place de la quatrième année de médecine dans le troisième cycle d'études, sujet sensible dans la communauté médicale mais fortement soutenu par les doyens. Un rapport ad hoc devrait être d'ailleurs remis au ministère à la fin du mois de mars. Concernant la réforme de la Paces, le nouveau président rappelle les deux bénéfices importants qui l’ont guidé : « faire disparaître l’effet cul-de-sac qui existait avec la Paces », et « la diversification des profils ».
Simplification du dispositif de PASS/LAS
En juin prochain, une évaluation du dispositif PASS/LAS sera réalisée à partir de la première promotion complète. Benoît Veber avance des pistes de simplification du système et suggère de « ne pas multiplier à l'infini les licences avec accès santé ». Autre réforme mise en application à la rentrée 2023, l'instauration d'un nouveau volet de la réforme de l'internat votée en 2017 permettra aux médecins en exercice de changer de spécialité via un second diplôme d'études spécialisées (DES) : alors qu'un arrêté publié en avril 2022 a créé le nouveau mécanisme, reste à savoir comment ces médecins seront financés dans leurs études. Cela doit être précisé par l'intermédiaire d'une autre réglementation attendue par les acteurs. Une des pistes proposées par le nouveau président serait de faire signer à ces praticiens ayant une expérience d'au moins trois ans un contrat d'engagement de service public (CESP), avec à la clef l’équivalent d’une rémunération de médecin hospitalier, mais « à condition qu’ils s’engagent à exercer un temps dans la région qui les a formés ».
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