C’est une première victoire (fragile) mais une victoire tout de même pour le collectif des étudiants de L.AS (licence accès santé) de la Sorbonne qui avaient engagé, mi-juin, un recours auprès du juge des référés : ils contestent une « injustice de traitement » entre eux et les étudiants de Pass (parcours d’accès spécifique en santé) de leur faculté.
Le 5 juillet, le tribunal administratif de Paris a tranché en faveur des requérants et demandé à l’université de la Sorbonne de suspendre l’amphi de garnison pour les étudiants de Pass. La distribution des places de médecine devait avoir lieu le 10 juillet mais a dû, au regard de cette décision, être repoussée au 15 juillet afin d’avoir le temps de statuer sur la façon de répartir les 48 places de L.AS en jachère.
Favoritisme ou jury souverain ?
Selon le juge des référés, le jury de délibération « aurait injustement favorisé les étudiants en Pass au détriment de ceux en L.AS, alors que chaque filière devait disposer du même nombre de places en médecine pour la rentrée 2024 », rapportent nos confrères du Monde.
« On est soulagés, on a enfin été entendus et on espère qu’on pourra rapidement récupérer nos places, espère Pauline*, étudiante en L.AS à l’université de la Sorbonne. Ce n’est toutefois pas gagné. Notre avenir est toujours en suspens car la faculté a contesté la décision de justice… »
Note seuil de la discorde
Pour mémoire, à la suite de l’annonce des résultats des étudiants de L.AS, la faculté avait instauré de manière inattendue une « note seuil » de 12,2/20 pour accéder à la filière médecine, remettant ainsi en cause la règle du 50/50 destinée à garantir le même nombre de places aux deux filières.
Ce changement avait réduit à 171 le nombre de places disponibles pour les L.AS, contre 214 annoncées. « On a beau faire partie du numerus apertus, on se retrouve privés de notre passion avec seulement des places en pharmacie ou maïeutique, on méritait pourtant une place en médecine… », confiaient ainsi Anaïs et Pauline* au Quotidien il y a quelques semaines, craignant que « leurs places » ne soient par la suite redistribuées aux Pass.
Face à ce qu’ils vivaient comme une « injustice », les étudiants évincés s’étaient mobilisés et avaient déposé un recours auprès du juge des référés, qui a tranché, le 5 juillet, en leur faveur. Décision contestée aussitôt par la faculté… Prévue ce vendredi 12 juillet, l’audience en appel devait permettre de mettre fin à l’attente des étudiants concernés.
*Les prénoms ont été modifiés
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