L'arrêté, qui fixe le nombre de places allouées aux internes par CHU et par spécialité, vient d'être publié ce 21 juillet au « Journal officiel ». Cette année, 8 525 postes sont offerts aux futurs internes à l'issue des épreuves classantes nationales (ECNi) - sans compter ceux ayant signé un contrat d'engagement de service public - soit 239 de plus que l'année dernière.
Cette augmentation des effectifs de 2,9 % par rapport à la rentrée 2020 entraîne une hausse de 2, 3 ou 4 postes dans de nombreuses spécialités : gynécologie obstétrique, chirurgie viscérale et digestive, orthopédie, ophtalmologie, ou encore neurologie… Pour d'autres DES, c'est statu quo. En chirurgie plastique, thoracique, allergologie, neurochirurgie ou biologie médicale, le nombre d'internes accueillis en premier semestre ne variera pas d'un iota, d'une rentrée à l'autre.
+21 places en médecine intensive et réanimation
À l'inverse, certaines spés montrent une augmentation bien plus marquée du nombre de postes offerts. C'est le cas de la médecine intensive et réanimation (MIR) qui voit son quota bondir de 28 % ! Alors que 74 internes étaient accueillis en MIR l'année dernière, 95 intégreront cette spécialité à la rentrée 2021. Soit 21 places de plus. Même constat du côté de l'anesthésie-réanimation (MAR), qui offre cette année 18 postes supplémentaires sur toute la France, soit une augmentation de près de 4 %.
Ce gonflement des effectifs en réanimation est une volonté du ministre de la Santé, réaffirmée le 20 juillet à l'occasion des un an du Ségur de la santé : « Je me suis engagé à augmenter les postes d'internes dans les filières MIR et MAR. Cette hausse est vouée à se poursuivre dans les années à venir », promet Olivier Véran. « Tout le monde a bien compris avec la crise sanitaire qu'on était à l'os en matière de soins intensifs et de réanimation. »
Devant les représentants de la profession, le neurologue a également annoncé avoir diligenté une mission IGAS pour revisiter la filière réanimation. Plusieurs grandes orientations sont d'ores et déjà avancées : augmenter l'encadrement des infirmiers dans ces services ou encore stabiliser le financement de la réanimation.
+5 % pour la médecine générale
Une belle progression est également à noter du côté de la dermato, avec un sursaut de 7 %. La spé accueillera ainsi 100 internes à l'autonome, soit 7 de plus qu'en 2020. La médecine générale voit, elle aussi, ses effectifs amplifiés de 5,2 %, pour un total de 3 280 places. À ces postes s'ajoutent les 266 places offertes aux étudiants ayant signé un contrat d'engagement de service public, moins nombreux que l'année derrière.
Suite de la procédure d'affectation
Sans surprise, à la rentrée l'AP-HP sera le CHU de rattachement qui accueillera le plus d'internes, toute spécialité confondue, avec 1 430 postes. En deuxième position, le CHU de Lille, pour 526 places. Viennent ensuite l'AP-HM (413 places), les Hospices civils de Lyon (402 places) et les CHU de Bordeaux et Toulouse (373 et 350 places). Les plus petits effectifs sont alloués aux CHU d'outre-mer : 129 postes à la Réunion, 153 à Pointe à Pitre. Côté métropole, ce sont les CHU de Nice et de Saint-Étienne qui se retrouvent en queue de classement, avec respectivement 162 et 176 postes d'internes ouverts.
Le 31 juillet, la procédure nationale de choix débutera avec la simulation des vœux d'affectation. Le procédure de choix définitive commencera un mois plus tard, le 31 août à 9 heures, et jusqu'au 17 septembre inclus. Une chose est sûre : un poste de médecine générale à Bordeaux est déjà assuré pour la major de la promo 2021 des ECNi.
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