« Touche pas à mon internat ! » Contre la réforme du 3e cycle, les internes en grève viennent de faire, en manifestant mardi dans plusieurs villes de France, la preuve de leur détermination.
Banderoles poétiquement imagées (« Les rognons, c'est 5 ans de cuisson »…) ou plus directement explicites (« Formation sacrifiée, patients enterrés »). Slogans scandés par des blouses blanches encore juvéniles… Tous les ingrédients de la colère des médecins de demain ont été une nouvelle fois réunis.
Le pouvoir, c'est un fait historique, a horreur de ce cocktail. Élu (et bien élu) au printemps 2007, Nicolas Sarkozy en a fait la spectaculaire (et sans doute amère) expérience dès l'automne suivant : face au soulèvement des internes, il a dû renoncer à ses projets de conventionnement sélectif. Avant lui, d'autres avaient plié (sur le repos de sécurité par exemple) ; après lui d'autres auront trébuché (sur le temps ou les conditions de travail).
Mais pour une fois, il est bien possible que personne ne tremble. Ni à l'Élysée. Ni à Matignon. Ni dans aucun ministère à vrai dire. Le pouvoir qu'affrontent les internes vit ses derniers instants. La ministre de la Santé, que les manifestants parisiens ont interpellée mardi, ne le sera plus dans un mois.
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre