Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme sur le nombre d'enseignants universitaires encadrant les externes et internes de cette spécialité.
Parmi les chiffres publiés par le SNEMG, le Dr Anas Taha, président de la structure, fait état d'une diminution du ratio d'enseignants équivalent temps plein avec le nombre d'étudiants inscrits dans le diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine générale.
Ainsi, au 1er janvier 2018, le SNEMG dénombre un enseignant pour 86 étudiants contre… 84,6 étudiants au 1er janvier 2017. Le nombre d'enseignants lui-même est en baisse, passant de 176,5 en 2018 à 182,5 en 2017 (-3,3 %). « Cette diminution du nombre d'enseignants fait suite à la décision de ne pas tenir compte des départs à la retraite lors des nominations de 2017 », précise-t-il.
Un enseignant pour 30 étudiants
C'est d'autant plus inquiétant quand on sait que le nombre d'internes est moins important que l'année dernière. Ils étaient 15 443 en 2017, ils sont actuellement 15 187. Même constat pour les carabins en 2e cycle. Ils étaient 25 825 en 2017 contre 25 685 cette année. « La diminution des étudiants de 3e cycle de médecine générale, qui n'est pourtant pas souhaitable, ne suffit pas à compenser la baisse des enseignants les encadrant », analyse le Dr Taha.
Le SNEMG appelle le gouvernement à prendre des mesures plus fortes et volontaristes pour rattraper le nombre d'enseignants dans les autres disciplines, en moyenne de un pour dix étudiants.
25 enseignants ont été nommés récemment. Cela reste insuffisant aux yeux du syndicat. Contacté par « le Quotidien », le Dr Anas Taha confie même qu'il se contenterait d'un ratio « acceptable » d'un enseignant pour 30 internes tant il y a urgence.
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