Attendu de longue date, un décret encadrant l'aide financière accordée aux externes pour leur hébergement et un arrêté précisant le montant ont été publiés le 11 octobre au « Journal Officiel ».
Promise et gravée dans les accords du Ségur de la santé, cette indemnité d'hébergement s'élève à 150 euros brut par mois pour tout étudiant réalisant un stage ambulatoire en zones d’intervention prioritaire (ZIP) ou en zones d’action complémentaire (ZAC).
Ce zonage, définissant l'éligibilité ou non, est disponible sur le site des agences régionales de santé (voir onglet carte de zonage densité médicale).
Une avancée importante, se réjouit l'ANEMF
L'étudiant qui souhaite bénéficier de ce coup de pouce fait une demande auprès des affaires médiales du centre hospitalier universitaire dont il relève. C'est le même système que l'indemnité kilométrique. Même si les textes ont été publiés en octobre, l'aide est effective depuis le 1er septembre 2020. L'indemnité est versée à terme échu et au plus tard dans le mois qui suit la fin du stage.
L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) est satisfaite de la publication de textes qu'elle qualifie « d'avancée importante ». « C'est une demande de longue date de l'ANEMF afin que les étudiants puissent réaliser des stages en dehors du CHU et découvrir un autre territoire et un autre type d'exercice » comme la recherche, le travail interpro ou encore des spécialités très ouvertes à l'ambulatoire telle que l'ophtalmologie, commente Jeanne Dupont-Deguine, en charge des études médicales à l'association. Cette aide s'ajoute à l'indemnité kilométrique. Les étudiants touchent 130 euros brut par mois pour régler la note des transports (en commun ou individuel) pour aller à leur stage en zone sous-dense. Voilà qui devrait desserrer les fins de mois.
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