Privée de chir, une interne garde tout son amour pour « le plus beau métier du monde »

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Publié le 09/12/2017
chir interne

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Crédit photo : PHANIE

Elena (*) est déçue. La jeune femme ne poursuivra pas ses études de médecine en chirurgie comme elle le souhaitait. Son classement aux dernières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) ne lui a pas permis d’opter pour la spécialité dont elle rêvait. « J’ai tout donné pour y arriver, confie-t-elle, un peu amère, au ”Quotidien”. Mais ça ne suffit pas d’être passionnée et de tout sacrifier. » Après ce verdict, il lui a fallu encaisser. « Cela bouleversait tout ce que j’envisageais pour la suite, tous les choix de vie auxquels j’aspirais. »

Tenace et résolument optimiste, Elena s’est vite relevée de cette déception. Dans une lettre ouverte (voir ci-dessous), l'étudiante parisienne exprime tout son amour pour la médecine, « le plus beau métier du monde », dit-elle. « J’avais envie de partager mes émotions, que les gens comprennent ce qu’on vit durant les études de médecine », explique-t-elle pour justifier sa démarche.

« J’ai dépassé ce que je pensais être mes limites »

Dans ce texte, elle raconte son enthousiasme grandissant pour ce métier dont elle « rêvait depuis le lycée », mais aussi les énormes efforts qu’elle a consentis durant son parcours de carabin pour y arriver. « J’ai dépassé ce que je pensais être mes limites, je suis même arrivé jusqu’à l’épuisement physique, émotionnel et intellectuel [… ] mais je me suis battue, j’ai continué et si c’était à refaire, je le referais… », écrit la jeune femme. Au passage, elle égratigne le système des ECNi et son classement « qui va déterminer le reste de notre vie ».

Depuis quelques semaines, Elena a débuté son internat en médecine générale. « Même si j’ai une passion pour la chirurgie, j’ai beaucoup de respect pour la médecine générale. C’est une spécialité très importante, celle qui finalement requiert le plus de connaissances. » Mais dans un coin de sa tête, la jeune femme garde toujours l’espoir d’exercer un jour la chirurgie.

(*) Le prénom de la jeune femme a été changée pour respecter son choix de garder l’anonymat.


Source : lequotidiendumedecin.fr