La plupart des futurs médecins américains participent aux cérémonies de fin d’étude et récitent le serment d’Hippocrate (ou, plus rarement, le serment de l’ostéopathe, la prière de Maimonide ou la déclaration de Genève, en versions adaptées). Mais selon une étude publiée récemment*, bien peu pensent que ce rite de passage a fortement influencé leur déontologie.
Un millier de praticiens ont répondu au questionnaire adressé en 2009 par Ryan M. Antiel (Mayo Medical School) et ses collaborateurs. Les proportions étaient de 80 % pour la participation aux cérémonies et 26 % seulement pour l’influence du serment sur la pratique.
Alors, ont demandé les auteurs, qu’est-ce qui guide votre conduite éthique ? Pour plus de 90 %, c’est simplement leur « conception personnelle du bien et du mal ». Plus d’un tiers ont cité aussi de grands professeurs de morale, 28 % leur foi religieuse et 16 % le code d’éthique de l’Association médicale américaine. Un code qui est actuellement à la révision, notamment pour le rendre plus facile à utiliser.
Ayant fait l’hypothèse que les serments ont aujourd’hui une forme dépassée, les auteurs suggèrent que si l’on veut leur donner un rôle important dans l’éducation des futurs médecins, il faut établir des liens entre les normes de la déontologie et les valeurs personnelles, philosophiques et théologiques dont les praticiens tirent leurs références morales. Reste à savoir comment les identifier.
* « Archives of Internal Medicine », 14 mars.
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