Après trois ans de travail et de réflexion, la réforme du troisème cycle des études médicale est enfin entrée en vigueur lors de cette rentrée universitaire. Avec une nouvelle maquette du Diplôme d'études spécialisées (DES) d’oncologie. « Il n’y a pas de changement véritablement majeur. Le DES était de 5 ans, il reste en 5 ans. Les changements concernent l’organisation du cursus et la répartition de certains stages. Avant, les internes faisaient dix stages un peu dans l’ordre qu’ils voulaient. Désormais, cela sera dans un ordre plus cadré avec des objectifs pédagogiques plus ciblés », indique le Dr Clément Bonnet, membre du Collège national des internes d’oncologie médicale (CNIOM).
Comme tous les autres DES d’une durée de cinq ans, celui d’oncologie est composé de trois phases. Le cursus démarre par une phase « socle » de deux semestres, suivie d’une phase « d’approfondissement » de six semestres puis d’une phase de « consolidation » de deux semestres. « Les deux premières années sont communes à tous les internes qui doivent, à l’issue de la deuxième année, choisir une option : soit l’oncologie radiothérapie, soit l’oncologie médicale. Durant la première année, il faudrait que les internes puissent faire un stage d’oncologie radiothérapie et un stage d’oncologie médicale. Le but est que chacun puisse, assez tôt, choisir son option en connaissance de cause. Mais il est possible que cela soit difficile de trouver des stages en radiothérapie pour tout le monde dès la première année », souligne le Dr Bonnet.
Ce cas de figure a été pris en compte par les ministères de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans l’arrêté du 21 avril 2017, ils précisent qu’en cas de capacités de formation insuffisantes, « l’un de ces stages peut être remplacé par un stage dans un lieu agréé à titre principal en anatomie et cytologie pathologiques, en biologie médicale, en gériatrie, en hématologie, en médecine interne et immunologie clinique, radiologie et imagerie médicale, médecine nucléaire, médecine intensive-réanimation, ou par un stage libre après accord du coordonnateur local d’oncologie ».
Dans la phase d’approfondissement, l’interne aura un stage obligatoire supplémentaire en oncologie médicale. « Dans la précédente maquette, il y avait quatre stages obligatoires. Là, on passe à cinq. Et le nombre de stages libres passe, lui, de quatre à trois », indique Clément Bonnet, en ajoutant que, pour l’instant, aucun quota n’a été fixé quant au nombre d’internes qui choisiront l’option précoce d’oncologie radiothérapie et d’oncologie médicale. « Les auteurs de la réforme font le pari qu’un certain équilibre va s’instaurer », indique Clément Bonnet.
D’après un entretien avec le Dr Clément Bonnet, membre du Collège national des internes d’oncologie médicale (CNIOM)
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