Deuxième cycle des études médicales : le CNG candidat pour organiser les épreuves de connaissances

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Publié le 27/01/2020
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Crédit photo : S. Toubon

Le Centre national de gestion (CNG) sera-t-il bientôt aux manettes des nouvelles épreuves de connaissances théoriques qui s'appliqueront aux étudiants de second cycle – en début de sixième année – dans le cadre de la suppression des ECNi. 

Ève Parier, nouvelle directrice du CNG (qui assure notamment la gestion statutaire des praticiens hospitaliers) s'est en tout cas positionnée pour gérer ces épreuves, soulignant l'expertise accumulée sur l'organisation des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi). « Le CNG a su démontrer sa capacité à les mener aujourd'hui avec un niveau exemplaire de sécurisation des processus et de quasi-routine, a-t-elle avancé ce lundi lors de ses vœux à la presse. Notre établissement a toute légitimité pour mettre en œuvre, à l'avenir, les nouvelles modalités qui seront retenues pour l'entrée en troisième cycle des études médicales. »

Trépied de critères

De fait, le CNG orchestre les ECN informatisées depuis quatre ans (ainsi que 18 autres concours nationaux médicaux). Environ 8 500 candidats s'inscrivent chaque année à cet examen classant puis choisissent leur spécialité et leur CHU pour l'internat.

Les arbitrages ministériels ne devraient pas tarder. Le CNG attend également de savoir s'il va gérer la nouvelle procédure d'affectation des internes à l'issue de la réforme du deuxième cycle. Dès septembre 2020, les promotions entrant en 4e année de médecine ne passeront plus les ECNi mais seront évaluées sur un trépied de critères : connaissances théoriques, donc, mais aussi compétences cliniques/relationnelles et parcours de formation et d'expériences extra-universitaires. À l’issue de la 6e année, les carabins effectueront une liste de vœux de spécialités et de villes pour leur internat. Un algorithme d'appariement – le « matching » – permettra d'associer un poste à un étudiant.

PADHUE, suppression du concours PH  

Au-delà des effets de la réforme des études médicales, l'année 2020 s'annonce riche pour le CNG, notamment dans l'application opérationnelle de la loi de santé d'Agnès Buzyn. Le CNG doit mettre en œuvre le nouveau dispositif d'autorisation d'exercice des praticiens diplômés hors de l'Union européenne (PADHUE), travailler sur la création du statut unique de PH au troisième trimestre 2020 (et la suppression du concours) ou encore généraliser l'application LOGIMEDh (outil de gestion des emplois et postes médicaux) sur l'ensemble des GHT. 


Source : lequotidiendumedecin.fr