Face à la crise sanitaire du coronavirus et à une situation jugée « extrêmement tendue », l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) appelle tous les jeunes à se mobiliser et venir travailler en appui au maximum dans les structures de soins. « Tous les internes actuellement en disponibilité, en année de recherche, en vacances doivent contacter leur cellule de crise locale (syndicat d’interne, ARS, CHU) pour prendre part à la prise en charge des patients », exhorte le syndicat dans un communiqué publié lundi.
Appel à la mobilisation générale des internes!
— ISNI (@ISNItwit) March 16, 2020
En première ligne dans les hôpitaux, nous affrontons la crise sanitaire.
Vous pouvez compter sur nous, nous répondrons présents pour protéger et sauver la population de l'épidémie de COVID19.https://t.co/kKn58GMOiu
Soutenir les lignes de garde et d'astreintes
Pour concentrer les forces, l'ISNI conseille aux internes affectés dans des services dont l'activité « peut être réduite » à être « listés » afin de créer un « pool de soutien ». L'objectif sera de participer aux lignes de gardes et les astreintes supplémentaires dans les services en tension et à la régulation. Sans oublier la possibilité pour les volontaires de changer d'établissement pour travailler « en renfort ».
Les choix de stage présentiels – comme toutes les réunions non essentielles à la prise en charge des patients – doivent en revanche être annulés et remplacés par des méthodes dématérialisées, ajoute l'ISNI. « Tous les travaux universitaires et enseignements (hors COVID) doivent être annulés, nous continuons à demander un délai pour le passage de la thèse pour l’accès au statut de docteur junior », réclame le syndicat junior.
En cas de grossesse, pathologie chronique (dont l'asthme) ou d'infection, les internes doivent respecter un confinement total. Les internes infectés logés dans les internats doivent être relogés à l’extérieur de l’hôpital. Et dans tous les cas, les juniors doivent porter un masque systématiquement.
Prévenir l'épuisement professionnel des internes à risques
Les conditions de travail liées à la crise préoccupent les jeunes au plus haut point. « Les internes à risque d’épuisement professionnel doivent contacter la cellule de crise au nom du droit au remplacement et seront seuls autorisés à prendre des congés, expose le syndicat. Les internes en situation d’épuisement doivent être placés en arrêt maladie. Les personnels hospitaliers et surtout les supérieurs hiérarchiques médicaux et administratifs doivent être particulièrement vigilants. »
Dans le cas des internes en stage ambulatoire, l'ISNI appelle à continuer les consultations, et même à les « doubler » si des locaux sont disponibles sur le site de son stage.
Le Collège national des enseignants généralistes (CNGE) a invité de son côté les étudiants en stage de médecine ambulatoire de médecine générale à rester à leur poste. « Ils ont beaucoup à apprendre de la situation actuelle et beaucoup à y contribuer en tant que soignants », écrit le collège sur Twitter. Néanmoins, si et seulement si la sécurité n'est pas garantie, en raison d'un manque de produits d'hygiène ou d'équipements de protection – masques, gel hydroalcoolique – le CNGE invite les MSU à ne pas accueillir les stagiaires.
Dans le contexte épidémique actuel, les maîtres de stage (#MSU) et enseignants de médecine générale continueront à jouer tous leurs rôles, aussi bien pour les patients que pour les étudiants.
— CNGE (@CNGE_France) March 16, 2020
Sauf mesure réglementaire ultérieure, lLes étudiants en stage ambulatoire de 2/
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