Les syndicats d'étudiants en santé (médecine, pharmacie, odontologie, sage-femme et kiné), ainsi que les jeunes de la filière STAPS ou de sciences sociales, tous représentants de filières en tension à l'université, réclament ensemble un plan d'urgence pour la rentrée 2018.
Cette revendication survient au lendemain de l'annonce du plan étudiants sur l'accès à l'université, présenté par Édouard Philippe et les ministres de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal et de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
Tout en écartant le tirage au sort, Frédérique Vidal n'a pas exclu la mise en place d'une sélection en ultime recours dans les cursus où la demande dépasserait les capacités d'accueil malgré l'augmentation des places prévue par le gouvernement. Dans cette hypothèse, les dossiers, la motivation ou encore le parcours de l'étudiant seront étudiés avant d'accepter son entrée à l'université, un schéma qui inquiète fortement les structures jeunes des filières en tension (dont la médecine).
Le #PlanEtudiants fait des propositions pour ⬆️ les capa des filières en tens°, mais acte la sélection à l'uni en dernier recours. ⚠️
— Yanis Merad (@Yanis_ANEMF) 30 octobre 2017
Les représentants des juniors relèvent que les « filières en tension ne doivent pas être abandonnées » et que « la décision finale de l'orientation doit revenir à l'étudiant ». « L'insuffisance des capacités d'accueil ne peut en aucun cas devenir un motif de refus d'admission dans une filière par l'université », tranchent-ils.
Moyens humains et financiers indispensables
Pour éviter d'en arriver à cette forme de sélection, les syndicats réclament un investissement financier supplémentaire fléché vers ces filières en tension, une augmentation des capacités d'accueil et une mobilisation des moyens humains.
Le gouvernement a promis d'investir au total un milliard d'euros dans la refonte de l'accès à l'université et l'augmentation des capacités d'accueil. 450 millions proviennent du grand plan d'investissement et 500 millions d'euros seront débloqués sur cinq ans pour accompagner la réforme.
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