Les études de santé restent plus que jamais plébiscitées par les jeunes.
Selon les statistiques de l'administration universitaire francophone et européenne en médecine et odontologie (AUFEMO), que le « Quotidien » dévoile faculté par faculté, exactement 59 753 étudiants se sont inscrits cette année en première année commune aux études de santé (PACES) contre 58 627 l'année précédente. Plus de 1 100 jeunes supplémentaires se sont ainsi lancés dans ce cursus santé afin d'obtenir leur sésame pour entrer en médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique ou kinésithérapie.
Même si la hausse globale reste faible (moins de 2 %), « les effectifs constituent cette année un nouveau record pour la PACES vraisemblablement dû à l'universitarisation de la massokinésithérapie et son intégration généralisée dans la PACES », explique au « Quotidien » Gilbert Vicente, président de l’AUFEMO.
+345 inscrits à Lille
Sur les 42 facultés proposant la PACES, 28 voient leurs effectifs grimper. Avec 3 485 étudiants (+11 %, 345 inscrits supplémentaires), Lille 2 devient la PACES la plus importante de France devant Bordeaux (3 141). Les facultés de Montpellier-Nîmes (2 945), Marseille (2 852), Lyon-Est (2 439), Paris V-Descartes (2 362) et Paris VII-Diderot (2 301) affichent toujours les promotions les plus étoffées.
Quelques sites enregistrent une forte baisse comme Nancy-Lorraine (-7,40 %, 157 étudiants en moins) ou Clermont-Ferrand (-4,9 %). « On note une forte diminution pour Paris, à l'université Pierre et Marie Curie (-203 inscrits) ainsi qu'à Paris Descartes (-45) et Créteil (-17), soit un total de -265 places comparé aux +470 inscrits dans les cinq autres facultés parisiennes », relève Gilbert Vicente.
Selon cet expert, l'augmentation des inscrits devrait être « absorbée » par les facultés de médecine « qui disposent encore d'un petit volant de marge pour leurs places dans les amphithéâtres ». La PACES apparaît ainsi comme une filière en tension « contrôlée », loin des graves difficultés qui existent en psychologie ou STAPS.
Aujourd'hui, la plupart des facultés proposent la diffusion simultanée des enseignements dans plusieurs amphis, également consultables en ligne via la plateforme universitaire. « Cet accroissement général [des inscrits] devrait être contrebalancé par des propositions d'augmentation du numerus clausus médecine faites par certaines facultés et dont nous attendons l'arbitrage des ministères », nous précise également Gilbert Vicente.
En 2016, le numerus clausus en médecine offrait 8 124 places pour entrer en deuxième année, soit 14 % de reçus. Le numerus clausus 2018 n'est pas encore connu.
Les « attendus » en cours d'élaboration
Pour la prochaine rentrée universitaire, le Premier ministre a confirmé qu'il n'y aurait pas de prérequis demandés mais des « attendus », c'est-à-dire un socle de connaissances et compétences « afin de permettre aux candidats de mieux anticiper les particularités et les exigences spécifiques de la filière ». « Ces attendus sont en cours d'élaboration en concertation avec les conférences des doyens d'odontologie et de pharmacie », indique Gilbert Vicente.
Un MOOC (cours en ligne) national de connaissance des métiers de la santé et de présentation de la PACES sera disponible pour les bacheliers dès cette année pour mieux orienter les jeunes vers les différents métiers en santé.
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