Des internes infectés maintenus en poste ? Après le tollé, le gouvernement corrige le tir

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Publié le 24/11/2020
Internes S. Toubon

Crédit photo : S. Toubon

Faire travailler, certes exceptionnellement, les internes asymptomatiques atteints du Covid ? Ce n'était apparemment pas un problème pour le ministère de la Santé…

Dans une foire aux questions pour les étudiants des filières médicales publiée le 20 novembre, le ministère autorisait les internes atteints du Covid asymptomatiques à être maintenus en poste dans les établissements, « après aval du coordonnateur médical de crise », de façon exceptionnelle, « avec un renforcement des mesures de précaution et d’hygiène si l’on estime la balance bénéfice/risque sanitaire favorable ».  Tollé chez les jeunes et rétropédalage immédiat de l'exécutif… 

Contre les recommandations !

Les deux syndicats d'internes (ISNI et ISNAR-IMG) ont réclamé la suppression d'une mesure « non justifiée » allant « à l'encontre des recommandations du Haut Conseil de santé publique (HCSP) ». De fait, tout test positif après prélèvement nasopharyngé (RT-PCR) chez un étudiant en santé asymptomatique « doit conduire à une éviction de 7 jours après la PCR (reprise du travail au 8e jour) et au respect des mesures barrières renforcées pendant les 7 jours suivants », rappelle cette même foire aux questions. Et pour les internes, pas question de déroger à cette règle, même de façon exceptionnelle.  

Les jeunes ont obtenu gain de cause après quelques heures de protestations, le passage litigieux étant supprimé.

Après cette petite victoire, les internes espèrent d'autres avancées. L'ISNAR-IMG réclame une dérogation pour le passage des thèses des internes en médecine générale qui ont dû repousser la date à cause de la crise sanitaire (et qui ont validé leur DES). Ils souhaitent aussi que les jeunes soient intégrés à toutes les cellules de crise des établissements.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr