L’ISSUE était incertaine : cela s’est joué à une voix. Le maire (UMP) de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, a été élu président de la Fédération hospitalière de France (FHF) par 29 voix contre 28. Le poste de premier vice-président revient à l’autre candidate, Paulette Guinchard. L’ancienne ministre et députée socialiste assurait l’intérim de la présidence de la FHF depuis l’entrée de Jean Leonetti au gouvernement.
Le nouveau porte-drapeau de l’hospitalisation publique, âgé de 45 ans, succède à Gérard Larcher (1997-2004), Claude Évin (2004-2009), Jean Leonetti (2009-2011). Il a été élu pour achever le mandat entamé par Jean Leonetti jusqu’à la fin de 2012. Frédéric Valletoux a débuté sa carrière comme journaliste économique (au « Moniteu »r, à « la Gazette des communes » et aux « Échos »). Il s’est lancé en politique en 2001, en tant que conseiller municipal à Fontainebleau, une ville dont il est devenu le maire en 2005 – il a été réélu en 2008. Frédéric Valletoux, à la tête de la FHF-Ile-de-France, préside le conseil de surveillance de l’hôpital de sa ville. Il a accueilli Nicolas Sarkozy en début d’année, venu bénir le projet local de coopération hospitalière public-privé. « Un exemple à suivre », avait alors déclaré le chef de l’État.
À peine élu, le nouveau président de la FHF a fait partir un communiqué – cosigné avec Paulette Guinchard – dans lequel il réclame l’arrêt immédiat de la convergence tarifaire entre hôpitaux et cliniques, considérant que le PLFSS 2012 désavantage l’hôpital public par rapport aux cliniques privées. Ses actions prioritaires ? La bataille présidentielle, livre-t-il à chaud : « Je vais continuer le travail, et porter fort au moment du débat présidentiel la plateforme des hôpitaux publics que la FHF est en train de préparer, et qui sera présentée le 14 décembre ». Frédéric Valletoux ajoute qu’il veillera au maintien des équilibres au sein de la Fédération, de façon à ce que chacun, médecin, gestionnaire, élu, usager, « s’y sente bien ». Cet équilibre « n’est pas un acquis mais quelque chose qu’il faut toujours travailler », précise-t-il.
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