La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse multiplie les propositions de son côté pour tenter de désengorger les urgences franciliennes. L'ex-députée (Les Républicains) des Yvelines a plaidé lundi 9 septembre sur France 2 pour la création d'un « SAMU infirmier », où les infirmières, aux prérogatives élargies se déplaceraient à domicile.
Pour elle, face à la crise des urgences qui dure depuis six mois, il faut certes « des mesures d'urgence très rapides, des moyens supplémentaires, plus de sécurité, mais sur le long terme (...) il faut une refonte du système, et qu'on commence par valoriser nos infirmières ». Une idée qui permettrait à ses yeux de « revaloriser la fonction du généraliste en le mettant sur des soins à plus haute valeur ajoutée » car ses consultations « valent beaucoup plus que les 25 euros que nous payons », assure l'élue.
Sans attendre les arbitrages d'Agnès Buzyn des urgences, Valérie Pécresse s'est dite prête à expérimenter l'idée en Île-de-France et entend proposer cette solution à l'agence régionale de santé (ARS).
Numéro unique obligatoire
En juillet déjà, la présidente de la région francilienne avait proposé dans une tribune publiée dans le « Journal du dimanche » un « plan global pour les soins urgents et l'accès au système de santé ».
Elle y propose une revalorisation des métiers et notamment celui des généralistes libéraux « qui ne peuvent plus faire face sans aide à la charge écrasante de leurs fonctions », un large mouvement de délégations de tâches aux professions paramédicales et une sécurisation des locaux, notamment grâce au financement de caméras de surveillance et l'aggravation des peines encourues en cas d'agression d'un professionnel de santé.
L'ancienne porte-parole du gouvernement propose aussi la mise en place d'« un numéro unique obligatoire avant de se rendre aux urgences ». Elle cite l'exemple danois qui a permis de replacer « les services d'urgence dans leur mission de recours » en interdisant l'accès direct, sauf urgence vitale. « L'urgence est une responsabilité commune que médecins de ville, hôpitaux publics et privés, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers doivent partager », argumente-t-elle.
Ce lundi après-midi, Agnès Buzyn devait présenter un « plan d'action » avec « un budget dédié » pour les urgences, a-t-elle déclaré dimanche au micro de France Inter.
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