En France, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF) appelle de ses vœux une telle fusion. Mais elle se heurte à l'opposition farouche du SAMU et d'un certain nombre de syndicats de médecins libéraux.

Unanimité

Chez nos voisins luxembourgeois, la naissance du CGDIS n'a pas fait l'objet de levées de boucliers. En 2015, le ministre de l'intérieur Dan Kersch proposait l'idée, trois ans plus tard, la chambre des députés approuvait le projet de loi à l'unanimité. Seule la question du financement soulève quelques réticences de la part de l'opposition au gouvernement en place. Car pour voir naître le service de secours unifié, il a été décidé d'augmenter la taxe sur la valeur ajoutée afin de créer un fonds communal de dotation financière. On estime à environ 60 millions d'euros le coût d'exploitation annuelle du CGDIS. Lequel doit être réparti à parts égales entre l'État, les municipalités et le fonds ad hoc.

L'autre grande originalité du corps, c'est qu'il est composé en majorité de volontaires. En effet, aujourd'hui, le CGDIS est composé de 400 salariés et 4 000 volontaires, pour la plupart issus des unités de protection civile et des services d'incendie et de sauvetage communaux. Il est néanmoins prévu d'embaucher 50 pompiers secouristes professionnels par an.

Derrière l'hétérogénéité des personnels du corps se cache un vrai défi, former les opérateurs aux différentes tâches qui vont leur être confiées. Aussi, 60 jours de formation par an sont prévus pour les volontaires. L'objectif étant une standardisation, sur l'ensemble du territoire, de la chaîne de commandement et des processus de prise en charge, le tout grâce à une plateforme unique de réception des appels.