Tensions sur le personnel

Interrogé par Nice matin, le Dr Pierre-Marie Tardieux, chef de pôle des urgences du CHU de Nice, a expliqué au journal local que « la régulation médicale n’était pas infaillible ». Son équipe – composée de cinq assistants de régulation médicale – répond à environ 1 200 appels par jour en moyenne, voire 2 000 appels en période de tension. Quatre médecins régulateurs (libéraux et hospitaliers) prennent les appels passés par les ARM. Touché par l'histoire du jeune psychiatre, l'urgentiste appelle la population à garder confiance en la régulation « qui essaie de faire au mieux » pour les patients. « Il est vrai que nous sommes confrontés à des tensions en personnel, explique-t-il. Nous avons besoin de plus d’ARM et de médecins régulateurs. »

Quant au jeune psychiatre, il souhaite surtout alerter sur le sort des patients victimes d'AVC dans le contexte actuel de tension sur les effectifs aux urgences. « Mon histoire n’est pas unique, j’ai pu échanger depuis avec d’autres personnes victimes d’AVC et qui ont rencontré des difficultés similaires à se faire entendre, a-t-il déclaré à Nice Matin. Je ne peux m'empêcher d’être irrité en me remémorant le texte sur la pancarte accrochée dans le service de neurologie où j’ai été hospitalisé : "Si vous avez des difficultés à parler, des céphalées, n’hésitez pas à appeler le 15". »